En ce lundi matin en attendant le train
Le temps gris et pluvieux sur le quai de la gare
Je ne le montrais point, mon cœur était chagrin
Mais tentait d’attraper encore tes regards.
En ce lundi matin en attendant le train
Tu soufflais d’impatience, il était en retard
Mais moi je profitais du visage mutin
Des sourires câlins tel un bon grappillard.
En ce lundi matin en attendant le train
Des notes te revinrent comme un air de guitare
Tu avisas l’objet, d’un mouvement félin
Tu t’assis devant lui pour ensorceler l’art.
En ce lundi matin en attendant le train
Tes doigts couraient le long des blanches et des noires
Pour un chant de départ avant que le lointain
Ne t’emporte au-delà des pensées de brouillard.
En ce lundi matin en attendant le train
Tes beaux yeux pétillants étaient pleins d’au revoir
Alors j’étais heureuse et tout emplie d’entrain.
Tu es devenue grande, ma plus grande victoire.
Bérengère
10 septembre 2024