Tu étais destinée à être mariée
Ils ont choisi ton homme mais tu n’en voulais pas
Affront inexcusable, famille déshonorée
Car cette décision ne t’appartenait pas.
Toi qui étais si fraîche, toi qui étais si belle
Ils ont voulu tuer ton âme de rebelle
Puisque tu enfermais ton coeur en citadelle
Tu deviendrais alors prisonnière éternelle.
Un jour que tu humais les parfums de la ville
Mordant la liberté à tes lèvres humides
Tu reçus au visage une nuée de missiles
Petites gouttelettes en tempêtes acides.
Douleur insoutenable, souffrance intolérable.
Est-ce donc le soleil qui fit fondre tes chairs?
Tu voulus éloigner de tes mains cet enfer
Mais ta face s’enfuit en lambeaux effroyables.
Toi qui étais si fraîche, toi qui étais si belle
Ils ont osé tuer ton âme de rebelle
Puisque tu enfermais ton coeur en citadelle
Ils t’y ont enchaînée, prisonnière éternelle.
Bérengère – février 2008