Comme tu étais belle sur ton lit de douleur
Un visage serein redonnait des couleurs
A tes si jolies rides témoignant de ta vie,
Qui dansaient doucement, tendre chorégraphie.
Tu es partie trop jeune mais ton corps harassé
Meurtri par la souffrance n’aura pas pu chasser
Ce crabe dégoûtant qui dévorait ton foie
Ce crabe puant que tu vainquis autrefois.
Mais bientôt verrai-je ta frimousse farceuse
Nous dire « Et les enfants, c’était juste une blague
Vous avez été eus car c’était juste un gag! »
Nous n’emploierions alors que des mines boudeuses.
Et à chaque moment, au détour d’un regard
J’ai comme l’impression que tu vas apparaître.
L’illusion s’évapore et de mes yeux hagards
Réalise l’absence et je ne suis pas prête.
Je voudrais te toucher, te sentir, t’embrasser
Mais c’est fini tout ça, c’est fini désormais
Je ne te toucherai plus que par la pensée.
Tu me manques maman car je t’ai tant aimée.
Bérengère de Bourayne 08 août 2021