La joueuse d’échec voudrait être une tour
Solide, invulnérable, éloignant les vautours
Prenant le bon chemin quand vient le carrefour.
Mais elle s’est trompée, sa vie est sans retour.
La joueuse d’échec voudrait être un cheval
Franchissant les embûches, les pièges et obstacles
Galopant dans le vent, liberté des étoiles.
Mais sa course si vaine offre un triste spectacle.
La joueuse d’échec voudrait être le fou
Insouciant, innocent, dansant toute la nuit
N’ayant pour seul souci que de jouir de la vie.
Mais la sienne de vie est jonchée de remous.
La joueuse d’échec voudrait être la reine
Qui ordonne et commande à ses hommes de peine,
Dont le sceptre est serti des joyaux du pouvoir.
Mais elle est une esclave du matin jusqu’au soir.
La joueuse d’échec n’est qu’un tout petit pion
Sur l’immense échiquier que forme l’existence.
Elle erre sur les cases en quête d’espérance.
Un meilleur avenir est-il une illusion ?
Bérengère
19/08/2008